Le portrait de…

AES PORTRAIT Annabelle Dossier spécial Unapei Alpes Provence

Annabelle, 31 ans,
IME les Figuiers, complexe de La Valentine

« Quand j‘étais coiffeuse des personnes en situation de handicap venaient au salon. Leurs moniteurs éducateurs me demandaient si tout s’était bien déroulé. C’est comme ça que j’ai découvert le métier. Quand le salon a fermé pour des raisons économiques je me suis un peu cherchée, je voulais changer et aider les gens le plus démunis c’était assez présent. J’ai un frère sourd, ce qui m’a beaucoup questionnée et moi je suis dyslexique. Quant à ma mère elle s’occupait des personnes âgées à domicile. Alors je crois que le métier d’AES est venu naturellement à moi. » Avec une personnalité assez fonceuse, Annabelle entame alors sa reconversion.

C’est d’abord en stage qu’elle rejoint les Figuiers il y a 3 ans au pôle Enfant et adolescent polyhandicap : « Au début j’étais stressée ! J’avais été accueillie par la psychologue à qui j’avais confié toutes mes peurs, elle était rassurante. Je crois qu’il ne faut pas avoir honte de dire qu’on a peur. Au niveau des cours il fallait aussi s’accrocher car ça allait très vite. Biologie, lois, cours de français, etc. »
Pour Annabelle dans ce métier, la clef c’est d’avoir une bonne équipe ! C’est la raison pour laquelle une fois diplômée elle souhaitait continuer aux Figuiers. « Tout part de l’équipe ! Ici c’est organisé, cadré et tout le monde est à l’écoute. » Quand il y a une surcharge émotionnelle c’est possible de passer le relais explique-t-elle. Elle est donc ravie d’avoir intégré le pôle adolescents et jeunes majeurs, autistes en CDI depuis septembre 2020.
Annabelle est cependant très lucide sur son métier : « L’accompagnement c’est du temps, on doit apprendre à connaître les jeunes, à gagner leur confiance. Et surtout il faut être dans l’observation avant de passer à l’action. Il faut accepter de ne pas toujours avoir les réponses. ».

Quand on lui demande les qualités d’une bonne AES, elle répond spontanément « patience, écoute, bienveillance et empathie. Mais il faut savoir mettre les limites » elle précise aussi « On n’est pas des supers héros ! Et contrairement à eux, faut pas oublier que nous on est là parce qu’on l’a choisi… »